Après-shampooing

Le projet Après-shampooing est un projet de recherche-action initié par l’artiste plasticien Kévin Cabaret d’ETWAS, centré sur la question des cheveux et des coiffures comme éléments de construction identitaire. À travers ce projet, il s’agit d’explorer comment nos cheveux, en tant que marqueurs identitaires, traduisent nos appartenances, nos préjugés et nos récits personnels, tout en cherchant à dépasser les stéréotypes de genre.

Depuis 2021, Après-shampooing s’est déployé dans plusieurs phases, à commencer par une résidence dans les quartiers prioritaires de Béziers – Centre-ville, Iranget-Grangette et La Devèze – de janvier à juin 2023. Dix groupes issus de structures d’accueil locales, repérés par les services de la Politique de la Ville, ont été invités à participer à des ateliers partagés d’expression artistique, où ils ont utilisé le dessin pour interroger leurs perceptions des cheveux et des coiffures. Ce processus a permis de mettre en lumière ce que nous avons de singulier et en commun à travers cet élément de notre identité. Un espace de rencontre a également été occupé par l’artiste, servant de point de ralliement pour les habitants et passants, afin de suivre l’évolution du projet et préparer sa valorisation finale. Les salons de coiffure des quartiers ont été impliqués en tant que partenaires, accueillant des œuvres réalisées dans les ateliers et servant de lieux d’exposition pour les créations.

Par la suite, le projet s’est étendu à l’international avec une résidence à Bielefeld organisée par le Kunstverein Bielefeld dans le cadre du programme Daily Manual du 22 juillet au 2 août 2024. Pendant cette résidence, Kévin Cabaret a travaillé dans les salons de coiffure Neue Zeit Frisör et Khalil Friseur, et les productions réalisées ont été exposées dans ces salons à partir du 2 août pendant deux semaines. Parallèlement, l’off-space associatif Idyll a invité l’artiste à animer un workshop/performance dans le cadre du programme AIC ON’24 le 6 juillet 2024, ainsi qu’une performance lors du festival de quartier Trimborn Straßenfest le 15 juin 2024. Une exposition des portraits réalisés dans ces ateliers a également été installée dans les vitrines du salon de Kalk, entre le 14 juin et le 21 juillet 2024. Depuis janvier 2024, Kévin Cabaret a poursuivi ses expérimentations à Cologne, collaborant avec des salons tels qu’Africans Barber, Nur Haarstudio et Fasfous Barbershop, dans le quartier de Kalk.

À travers ses différentes phases, Après-shampooing continue d’explorer la diversité des identités à travers une pratique artistique participative. Le projet utilise le dessin comme moyen d’expression pour offrir un espace de rencontre et de réflexion aux habitants des quartiers prioritaires, et pour favoriser l’émergence de récits collectifs sur la relation aux cheveux et aux coiffures. Ces démarches, tout en créant des liens et des échanges, ouvrent de nouvelles perspectives sur la manière dont nous percevons et vivons nos identités, et permettent de questionner les stéréotypes en réinventant des espaces de partage autour de ces thématiques.

Période : Janvier 2021 – Aujourd’hui
Equipe : Kévin Cabaret, Kadia Dabo
Lieu : Béziers (France); Köln, Bielefeld (Allemagne)
Partenaires : ANCT, DRAC Occitanie (Ministère de la Culture), Région Occitanie, CAF de l’Hérault, Off-space Idyll, Kunstverein Bielefeld

Lien vers le site internet dédié au projet
https://après-shampooing.com/

Lien vers l’exposition à Idyll
https://idyll.jetzt/kevin-cabaretbr-apres-shampooing/

Lien vers l’exposition à la Kunstverein Bielefeld
https://www.kunstverein-bielefeld.de/de/exhibitions/jahresgaben-24-25


J’habite ici

Le projet J’habite ici a été une initiative de recherche-action portée par la designer et plasticienne Kadia Dabo d’ETWAS, en collaboration avec l’association Au fil des Arts, acteur culturel ancré dans le village de Prémian depuis vingt ans. Ce projet visait à interroger le patrimoine intime du village en donnant la parole aux habitants et en valorisant leurs récits personnels afin de déconstruire l’Histoire officielle et de révéler la diversité des identités locales.

De juin 2022 à juin 2023, la résidence artistique s’est déroulée dans le village et dans la vallée du Jaur. Grâce à l’aide de Jean-Louis Gleizes, fondateur de l’association Au fil des Arts, qui a identifié les volontaires, Kadia Dabo a réalisé une série d’entretiens avec huit habitants aux profils variés, recueillant leurs anecdotes sur Prémian. Ces témoignages ont servi de base à quatre ateliers de co-création organisés de septembre 2022 à janvier 2023 au sein des locaux d’Au fil des Arts. Baptisés J’habite ici – Le repos de Jean-Louis, La liberté de Camille, L’assiduité de Robert et Le confort d’Annie, ces ateliers ont invité les participants – y compris trois classes de Prémian et de Saint-Étienne-d’Albagnan – à transformer leurs souvenirs en esquisses, maquettes et prototypes d’objets symboliques à travers l’écriture et le dessin.

La phase finale du projet s’est matérialisée par une déambulation artistique dans Prémian, un parcours nomade qui a relié des lieux symboliques forts de l’histoire du village, ponctué d’installations telles que Masques dans le béal (canal d’irrigation), Scène sur la place du village et Rideau dans la niche de la cour de la médiathèque. Ces installations, issues des enregistrements et des objets réalisés lors des ateliers, ont mis en lumière le patrimoine vécu et partagé du village.

J’habite ici s’est ainsi inscrit dans une démarche de co-création alliant recherche en design de produit et pratiques audiovisuelles, transformant le patrimoine en un héritage pluriel et inclusif, et permettant aux habitants de Prémian de devenir acteurs de leur mémoire.

Période : Juin 2022 – Juin 2023
Equipe : Kadia Dabo
Lieu : Prémian, France
Partenaires : Au fil des Arts, Ecoles élémentaires de Prémian – Saint-Etienne d’Albagnan


Objets-Souvenirs

La recherche-action Objets-Souvenirs, menée entre 2018 et 2022 par Kadia Dabo et Kévin Cabaret dans le Pays Haut Languedoc et Vignobles, visait à croiser les pratiques artistiques et psychosociales au service de publics éloignés de l’offre culturelle. Implémentée dans quatre communes du territoire — Azillanet, Cessenon-sur-Orb, Laurens et Bédarieux — elle a permis de développer une méthodologie d’accompagnement collectif alliant arts visuels et psychologie clinique.

Sur quatre ans, 96 ateliers ont été organisés en co-intervention avec des psychologues cliniciennes, réunissant plus de 150 participants issus de divers horizons, notamment des personnes en situation de précarité et de fragilités psychosociales. Ceux-ci ont été invités à s’approprier des objets patrimoniaux locaux comme supports d’expression artistique. La démarche, fondée sur une approche sensible de la mémoire et du territoire, a favorisé la création de liens sociaux, le développement de l’estime de soi et une revalorisation de leur place dans la vie culturelle locale.

Différents médiums et techniques ont été explorés, parmi lesquels le collage, le dessin, le travail en volume, l’écriture et l’installation. Ces moyens d’expression ont permis d’interroger les récits personnels et collectifs, tout en développant des formes plastiques engageant le corps et l’espace. Tout au long de la recherche, divers outils ont été conçus pour favoriser l’expression individuelle et collective : protocoles d’atelier, bilans réflexifs interdisciplinaires, ateliers participatifs et dispositifs de co-création. Un jeu de société, Objets-Souvenirs, imprimé et diffusé à partir de 2022, a été développé comme outil de transmission et d’évaluation du projet. En parallèle, des parcours sensoriels ont été expérimentés, offrant aux participants une approche immersive et sensible du patrimoine et de la mémoire collective.

Les résultats ont été restitués à travers des rencontres ouvertes au public et des séminaires interprofessionnels, favorisant ainsi le partage d’expériences et la transmission des méthodologies développées. Cette initiative, soutenue par un réseau de partenaires culturels, sociaux et éducatifs, a permis d’expérimenter de nouvelles formes d’accompagnement psychosocial tout en renforçant la dynamique territoriale.

Période : Janvier 2018 – Décembre 2022
Equipe : Kadia Dabo, Kévin Cabaret
Lieu : Pays Haut Languedoc et Vignobles, France
Partenaires : Europe-LEADER (via le Pays HLV), DRAC Occitanie (Ministère de la Culture)


Rencontres du troisième type

Rencontres du troisième type a été un projet de médiation culturelle initié par Kadia Dabo et Kévin Cabaret d’ETWAS en collaboration avec Images/Ventenac, dans le cadre de l’exposition L’Adieu au sein du parcours d’art contemporain Horizons d’eaux #4 pendant l’été 2021.

Installé dans le jardin à l’entrée du lieu d’exposition, un bureau de médiation mobile conçu et activé par les artistes proposait aux visiteurs de participer (avec des rafraîchissements) à un dispositif sous forme de questionnaires d’interprétation libre pour explorer plusieurs niveaux de rencontre : entre la vidéo L’Adieu d’Yves Caro et l’installation Éblouissantes de Lilian Bourgeat, entre les œuvres et le lieu d’exposition, entre le public et les artistes-médiateurs.

S’inspirant du film éponyme de Steven Spielberg, Rencontres du troisième type a envisagé l’art contemporain comme un espace de rencontre avec l’inconnu, où l’observation, la découverte et le dialogue ont pris le pas sur une approche didactique figée. Il ne s’agissait pas tant d’expliquer les œuvres que d’en faire des points de départ pour une exploration collective : Comment voyez-vous l’œuvre ? Comment savez-vous ce que vous voyez ? Quel est votre rapport à ce que vous percevez ?

Période : Juillet 2021 – Septembre 2021
Equipe : Kadia Dabo, Kévin Cabaret
Lieu : Images/Ventenac, Ventenac-en-Minervois, France
Partenaires : DRAC Occitanie (Ministère de la Culture)


ETWAS Chantier

Lancé en 2016 par Kadia Dabo et Kévin Cabaret, ETWAS Chantier a été conçu comme une recherche-action explorant l’interaction entre art, design et pédagogie dans des contextes scolaires. Développé en collaboration avec des enseignants, des élèves et des acteurs culturels locaux, il visait à interroger la place de l’art dans le parcours éducatif et à expérimenter son potentiel en tant que levier d’innovation pédagogique.

Inscrit dans une démarche participative, le projet s’est construit sur quatre années d’expérimentation, évoluant en fonction des contextes et des besoins identifiés. Chaque année, une nouvelle exposition itinérante, imaginée avec des artistes invités par Kadia Dabo et Kévin Cabaret, était installée dans les établissements scolaires et servait de point de départ aux interventions. De nouvelles méthodologies étaient mises en place avec les équipes éducatives, donnant naissance à des formes variées de collaboration : montage de projets avec les enseignants et les élèves, commissariat et scénographie d’expositions avec les classes, médiation culturelle auprès de différents publics, ateliers de co-création, conception et fabrication de mobilier d’exposition, design graphique, édition et documentation des processus, ainsi que la mise en place de dispositifs de restitution et de transmission.

De 2016 à 2021, ETWAS Chantier s’est déployé dans plusieurs établissements scolaires du Saint-Chinianais, notamment à l’école élémentaire et au collège de Saint-Chinian. Ce travail s’est nourri de l’implication directe des élèves, des enseignants et des familles, qui ont participé activement aux différentes étapes du projet. Chaque action menée a renforcé le lien entre les jeunes et la culture contemporaine, en faisant de l’art un outil de dialogue, d’émancipation et de transformation.

Au-delà de l’apprentissage artistique, cette recherche-action a ouvert un espace de réflexion collective sur la manière dont les espaces scolaires peuvent être réinvestis comme lieux d’expérimentation et d’échange. En engageant les élèves non seulement comme participants, mais aussi comme co-auteurs des projets, et en impliquant les familles dans les restitutions publiques, ETWAS Chantier a contribué à renforcer le lien social et à favoriser une approche inclusive et partagée de la culture.

Période : Juillet 2016 – Mars 2020
Equipe : Kadia Dabo et Kevin Cabaret (développement et direction artistique), Guilhem Causse, Jörg Neitzert, Paul Lappin, Nitin Shroff, Thomas Arthur Spallek (artistes et designers invités)
Lieu : Ecoles primaire de Saint-Chinian, Roquebrun, Cazedarnes, Collège de Saint-Chinian, France
Partenaires : DRAC Occitanie (Ministère de la Culture), Ministère de l’Education Nationale, Ville de Saint-Chinian, Ville de Cazedarnes, Ville de Roquebrun, Associations des parents d’élèves


Tramontane

Tramontane est un projet artistique transdisciplinaire né d’une rencontre entre le vent, le territoire et ses habitants. De novembre 2021 à décembre 2022, ce projet a exploré la tramontane, vent emblématique du Biterrois et du Haut-Languedoc, en croisant les pratiques artistiques, scientifiques et sociales. A travers une série d’ateliers, de résidences et de collaborations, ce projet a permis d’engager une large population, en particulier des jeunes, dans une démarche de co-création.

C’est dans le cadre de la Communauté d’Agglomération Béziers Méditerranée et de la Communauté de Communes Grand Orb que le projet s’est déployé, avec des actions menées sur les territoires de Bédarieux, Lignan-sur-Orb et Espondeilhan. L’objectif était de sensibiliser les habitants aux liens entre la tramontane et leur environnement culturel, historique et social, tout en les invitant à devenir acteurs d’une création collective.

Au cœur de ce projet, plusieurs artistes ont été invités à travailler avec les habitants : la designer Kadia Dabo, le plasticien Kévin Cabaret, la réalisatrice Juliette Ulrich et l’artiste Guilhem Causse. Chaque intervenant a conçu un volet spécifique du projet, en lien avec les différentes facettes de la tramontane.

Le projet a pris des formes multiples : des ateliers scolaires ont permis aux élèves de créer des œuvres visuelles et sonores inspirées par le vent, une résidence de création a donné naissance à un court-métrage, Rhumb, réalisé par Juliette Ulrich, qui capte les humeurs de la tramontane à travers le son et l’image. En parallèle, à Bédarieux, une boutique inoccupée a été transformée en un laboratoire de création, où les habitants ont pu expérimenter avec des installations sonores et visuelles, mais aussi partager leurs récits et perceptions du vent.

Tout au long de l’année, plus de 250 personnes ont participé aux différentes étapes de ce projet, qu’il s’agisse de jeunes élèves, d’habitants de passage ou de curieux venus découvrir les résultats de la co-création. À la fin du projet, les productions des participants ont été présentées lors d’une exposition publique, et des cartes postales ont été distribuées pour valoriser les œuvres et transmettre l’expérience vécue.

Période : Novembre 2021 – Décembre 2022
Equipe : Kévin Cabaret, Guilhem Causse, Kadia Dabo, Juliette Ulrich
Lieu : Biterrois, Haut-Languedoc, Communauté d’Agglomération Béziers Méditerranée, CC Grand Orb, France
Partenaires : DRAC Occitanie (Ministère de la Culture), Académie de Montpellier, Ville de Bédarieux, Ville de Sérignan, CAF de l’Hérault, Ville de Saint-Chinian.


Le Tissu Social

Le Tissu Social est un projet initié par Kadia Dabo et Kévin Cabaret, explorant la mémoire ouvrière de l’industrie textile de la Montagne Noire à travers une démarche intergénérationnelle et inclusive. Conçu en dialogue avec d’anciennes ouvrières du textile aujourd’hui résidentes de l’EHPAD Rouanet Iché, des adultes en situation de handicap du Foyer Frescatis et des travailleurs sociaux, il a tissé des liens entre parcours de vie, savoir-faire et récits individuels.

En partenariat avec ces structures et le musée départemental du textile de Labastide-Rouairoux, les ateliers ont réuni des échanges intergénérationnels et une exploration approfondie de la mémoire sensorielle du quotidien des anciennes ouvrières de l’usine, à travers la pratique du collage. Plus qu’une collecte de témoignages, l’expérience partagée de la création a permis d’explorer la mémoire du travail et d’en proposer une réinterprétation plastique.

L’aboutissement du projet a pris la forme d’une exposition au musée départemental du textile lors des Journées Européennes du Patrimoine 2019. Présentant œuvres plastiques et enregistrements sonores, cette installation a offert un espace de restitution et de rencontre, où les participants ont partagé leur expérience avec le public.

Par son approche sensible et participative, Le Tissu Social interroge la place des récits ouvriers dans la mémoire collective et affirme le rôle de l’art comme outil de transmission et d’inclusion.

Période : Juin – Septembre 2019
Equipe : Kadia Dabo, Kévin Cabaret
Lieu : Labastide-Rouairoux, Saint-Pons-de-Thomières, France
Partenaires : ASEI Foyer Frescatis, Musée départemental du textile de Labastide-Rouairoux, EHPAD Rouanet-Iché


Objets au féminin

Objets au féminin fut un projet de recherche-action mené entre 2020 et 2023 dans le cadre d’ETWAS, imaginé par la guide-conférencière spécialisée en archéologie Bérangère Bordez, la designer de produit Kadia Dabo et l’artiste visuel Kévin Cabaret. L’initiative visait à interroger les représentations de la féminité à travers le prisme des objets, et à déconstruire les classifications sociales, culturelles et scientifiques qui attribuaient un genre aux artefacts et aux pratiques. Le titre, résolument provocateur, invitait à réfléchir sur les mécanismes arbitraires qui façonnent notre perception des objets.

Au cœur du projet se trouvait une exposition itinérante, conçue comme un parcours immersif et interactif. Parmi les pièces majeures, on retrouva le fac-similé d’un collier néolithique issu de la grotte de Traucade II – reproduction réalisée par ArkéoFabrik à partir de l’objet conservé au Musée de Lodève –, l’œuvre vidéo Marcher sur les choses de Marie Legros, prêtée par le FRAC Occitanie Montpellier, et le projet de design Au corps du réseau développé par Kadia Dabo et Jacob Lyon lors d’une résidence de designers de deux mois bénéficiant d’un soutien à la production. Ce dernier questionnait la transformation de la notion de parure à l’ère numérique, en montrant comment les objets personnels pouvaient devenir des extensions de l’identité dans un contexte connecté.

Le mobilier et la scénographie de l’exposition fut conçu par Kadia Dabo et Kévin Cabaret en collaboration le studio PetitMuller de Bilbao qui en a assuré la fabrication. Le mobilier, conçu pour faire corps avec les œuvres, s’articulait autour d’un cercle inclusif grâce à des structures autoportantes, permettant une installation aisée dans des lieux non dédiés aux expositions et une adaptabilité des socles aux différents types de publics. Ainsi, la scénographie offrait une expérience immersive, favorisant le dialogue entre médiateurs et visiteurs.

En parallèle, une série d’ateliers de médiation culturelle et de co-création fut organisée autour de l’exposition. À Saint-Chinian, six classes d’école élémentaire et deux classes de 6e participèrent à des ateliers dont la restitution fut réalisée sous forme de vidéo par Kadia Dabo, Kévin Cabaret et Juliette Ulrich, en raison des restrictions Covid. Des projets spécifiques furent également menés à Cessenon-sur-Orb et Murviel-les-Béziers auprès de classes de 3e et d’écoles élémentaires, avec des restitutions organisées dans les médiathèques locales ainsi qu’au Lycée professionnel de Saint-Pons-de-Thomières avec des sorties organisées au Musée régional d’art contemporain (MRAC) à Sérignan.
À Bédarieux, l’ancien bar Le Sévillan fut réhabilité pour l’été afin d’accueillir l’exposition et des ateliers participatifs, réunissant jeunes issus de quartiers populaires, habitants, touristes et professionnels. Dans ce lieu, Nicolas Verschaeve proposa l’atelier Bout-à-bout sur la relation entre habit, habitat, parure et genre, tandis que Bérangère Bordez animait des ateliers scientifiques sur les statues-menhirs régionales et leur rapport au genre. Un moment marquant fut l’atelier de co-création sur les coiffures, lié au futur projet « Après-shampooing », activé par Kévin Cabaret et documenté par la photographe Clara Montrieul, dont les photographies furent exposées en grand format lors des Journées Européennes du Patrimoine.

Ainsi, « Objets au féminin » ne se contenta pas de dresser un inventaire d’objets associés à la féminité, mais révéla les mécanismes de construction de ces catégories. En croisant archéologie, design et art visuel, le projet offrit un espace de dialogue et de co-création, invitant chercheurs, artistes et publics à déconstruire les stéréotypes genrés et à repenser les relations entre le corps, les objets et le genre.

Période : Juin – Septembre 2019
Equipe : Bérangère Bordez, Kadia Dabo, Kévin Cabaret, Clara Montrieul, Studio PetitMuller, Nicolas Verschaeve, Juliette Ulrich
Lieu : Bédarieux, Cessenon-sur-Orb, Lodève, Murviel-lès-Béziers, Saint-Pons-de-Thomières, France
Partenaires : ANCT (Agence Nationale de la Cohésion des Territoires), DRAC Occitanie (Ministère de la Culture), Région Occitanie, Département de l’Hérault, Musée de Lodève, MRAC, FRAC Occitanie Montpellier

Lien vers la vidéo réalisée à Saint-Chinian
https://vimeo.com/547091907?share=copy#t=0

Lien vers les vidéos de fabrication du fac-similé du collier
https://www.arkeofabrik.com/2020/12/bijoux-cailloux.html